La compagnie Les Blouses Bleues a été créée en 2001 par Frédéric Laforgue. Dès sa création, elle développe des projets transmédias, et par la suite mène de nombreux projets artistiques participatifs croisant le théâtre, la vidéo, les arts numériques et les arts plastiques. Elle doit son nom à Meyerhold, le metteur en scène russe qui, le premier, utilisa l’image vidéographique sur scène, travailla spécifiquement sur le corps de l’acteur, et qui appartenait à une compagnie du même nom. « Les Blouses Bleues » fait également signe vers Ingmar Bergman – qui disait enfiler son bleu de chauffe chaque matin pour aller au théâtre. La compagnie propose des créations focalisées sur les modalités de l’ « être-humain ». L’être-humain seul, avec les autres, en institution, quand il se fait peuple, quand il se trahit, quand il se renonce, quand il se retrouve, quand il combat,... Essentielle pour la scène, la vidéo est présente dans chacun des spectacles et joue à part entière, grâce à d’innovantes capacités de représentation, avec la scénographie et les comédiens. Les Blouses Bleues a été associée avec le Théâtre le Grand Bleu, établissement national de production et de diffusion artistique, et la Région Nord-Pas-de-Calais, de 2004 à 2008. Elle a ensuite travaillé en partenariat avec le Fresnoy sur des projets artistiques transmédias ainsi qu’avec de nombreuses scènes nationales françaises et transfrontalières belges. Aujourd'hui elle travaille sur l'ensemble de la région Hauts-de-France.
La guerre dans tous ses états. La guerre qui oppose Rome aux barbares, mais aussi la guerre qui oppose les citoyens romains entre eux, les aristocrates et le peuple, ou encore la guerre qui ravage le plus grand des conquérants romains, Coriolan, aux prises avec sa propre nature indomptable. L’une des pièces politiques les plus réputées du répertoire théâtral occidental. L’une des pièces les plus subversives et les moins montées de Shakespeare – en raison de sa densité propre et des moyens dramaturgiques considérables qu’elle requiert.
Le spectacle se fonde sur une adaptation de la pièce de Shakespeare à la hauteur de cette rage guerrière – en utilisant, outre le texte, les moyens technologiques actuels (vidéo, composition sonore en temps réel, travail sur la matière du corps …).
Coriolan entre ainsi en résonance avec la crise contemporaine de la représentation. Shakespeare questionne la possibilité de la communauté, le régime démocratique, et plus largement les rapports que le peuple et les élites politiques entretiennent. Et il incarne ce questionnement dans le corps de Coriolan lui-même, corps visible, invisible – dans les blessures que le guerrier ne veut pas montrer. On comprend alors combien la pièce de Shakespeare est faite pour notre époque, combien elle interroge la complexité du pouvoir et sa légitimité problématique. C’est notre histoire, pleine de bruit et de fureur.
- Mise en scène et conception : Frédéric Laforgue
- Adaptation : Sébastien Hoët
- Dramaturgie : Christiane Vollaire
- Interprétation : Fabrice Gaillard, Cyril Texier, Roland Depauw, Anne Conti, Fabien Grenon, Béatrice Courtois, Azeddine Benamara et Jacob Vouters
- Vidéo – scénographie - Lumières : Alexandre Leroy
- Assistant mise en scène : Denis Mignien
- Chorégraphie : Serge-Aimé Coulibaly
- Son : Thierry M’Baye
- Costumes : Léa Drouault
- Maquillage : Elisabeth Delesalle
Coproduction :
- La Rose des vents - Scène Nationale de Lille Métropole
- Le Phénix - Scène Nationale de Valenciennes
Soutiens à la création :
- DRAC Nord - Pas de Calais
- Conseil régional du Nord-Pas de Calais
- Pictanovo
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